"Il est clair que depuis au moins deux décennies, en particulier après les travaux de Enrst Von Foerster, Douglas Hofstadter, Edgar Morin, mais surtout Francisco Varela et Jean-Pierre Dupuy, la pensée complexe s'est très affermie. Parmi ses apports théoriques les plus évidents, et pour dire vite, nous retiendrons le rôle attribué aux processus récursifs et à l'enchevêtrement des hiérarchies dans les systèmes hypercomplexes.
Ces processus ont une valeur heuristique de tout premier plan dans le domaine biologique et dans les nouvelles relations qu'ils initient entre lui et la cognition. C'est dans cette perspective qu'il faut lire les travaux de Varela et particulièrement ceux qui ont trait à l'autonomie du vivant. Dans un ouvrage de première grandeur [3], Varela a su montrer, combien il était pertinent de rapprocher les travaux de Gödel et ceux portant sur la cellule quant à l'autoréférence que contiennent les uns et les autres. La difficulté qu'ont les langages formels à parler d'eux-mêmes est avérée quand, par exemple, les théorèmes mathématiques qui parlent des nombres arithmétiques sont rapprochés des nombres eux-mêmes. Deux domaines (logique et arithmétique) sont ainsi enchevêtrés au point qu'ils rendent indécidable un énoncé ciculaire qui les concerne [4].
Le grand intérêt du travail de Varela a consisté à montrer l'isomorphisme du cadre conceptuel de Gödel théorisant l'indécidabilité avec le cadrage du fonctionnement de la cellule qui sont dans l'un et l'autre cas autoréférentiels.
Cette nouvelle approche prend position sur une double fonctionnalité également cognitive qui est à la fois autoréférentielle et hétéroréférentielle. Elle est autoréférentielle en ce qu'elle conçoit le sujet comme dépendant récursivement de lui-même dans la suite de ce que nous venons de présenter des travaux de Varela, et elle est hétéroréférentielle"
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"Il est clair que depuis au moins deux décennies, en particulier après les travaux de Enrst Von Foerster, Douglas Hofstadter, Edgar Morin, mais surtout Francisco Varela et Jean-Pierre Dupuy, la pensée complexe s'est très affermie. Parmi ses apports théoriques les plus évidents, et pour dire vite, nous retiendrons le rôle attribué aux processus récursifs et à l'enchevêtrement des hiérarchies dans les systèmes hypercomplexes.
Ces processus ont une valeur heuristique de tout premier plan dans le domaine biologique et dans les nouvelles relations qu'ils initient entre lui et la cognition. C'est dans cette perspective qu'il faut lire les travaux de Varela et particulièrement ceux qui ont trait à l'autonomie du vivant. Dans un ouvrage de première grandeur [3], Varela a su montrer, combien il était pertinent de rapprocher les travaux de Gödel et ceux portant sur la cellule quant à l'autoréférence que contiennent les uns et les autres. La difficulté qu'ont les langages formels à parler d'eux-mêmes est avérée quand, par exemple, les théorèmes mathématiques qui parlent des nombres arithmétiques sont rapprochés des nombres eux-mêmes. Deux domaines (logique et arithmétique) sont ainsi enchevêtrés au point qu'ils rendent indécidable un énoncé ciculaire qui les concerne [4].
Le grand intérêt du travail de Varela a consisté à montrer l'isomorphisme du cadre conceptuel de Gödel théorisant l'indécidabilité avec le cadrage du fonctionnement de la cellule qui sont dans l'un et l'autre cas autoréférentiels.
Cette nouvelle approche prend position sur une double fonctionnalité également cognitive qui est à la fois autoréférentielle et hétéroréférentielle. Elle est autoréférentielle en ce qu'elle conçoit le sujet comme dépendant récursivement de lui-même dans la suite de ce que nous venons de présenter des travaux de Varela, et elle est hétéroréférentielle"